Revue de la presse allemande du 1.11.2016 – Vision

Revue de la presse allemande #7 – Vision.

Martin Luther, qui sera fêté pendant une année, a osé proposer une autre vision de la chrétienté au XVIème siècle. Die Zeit actualise le débat et se demande « que signifie être chrétien aujourd’hui ? » Également dans l’actualité, comment se défendre face à la vision d’horreur des clowns terrifiants qui ont sévi en Bavière ? Psychologues et enseignants donnent des éléments de réponse. Quant au FC-Bayern, il voit de l’avant et, pour affronter son passé sous le régime nazi nouvellement mis en cause par Der Spiegel,  commande une enquête d’experts.

#1  Vision spirituelle   

Que signifie « être chrétien » 500 ans après la Réforme de Luther ? 

Le visage de Martin Luther s’est affiché sur tous les quotidiens et magazines cette semaine…Car le 31 octobre est la date anniversaire du début de la Réforme; elle fêtera en 2017 ses 500 ans. L’Allemagne se lance dans une année complète de commémorations (Reformationsjahr).

Martin Luther, en protestant contre une pratique répandue à l’époque dans l’église catholique, le commerce des indulgences, a changé le cours de l’histoire.

Ce  moine du couvent des Augustins à Erfurt et docteur en théologie, placarda le 31 octobre 1517 sur la porte d’une église, à Wittenberg, ses 95 thèses. La principale étant que le salut ne s’achète pas avec de l’argent. Seule compte la Bible, source de la foi.

Ni l’Empereur, ni le Pape n’approuvèrent ses idées. Déclaré hérétique, ses idées ne se diffusèrent pas moins rapidement, grâce à l’invention de l’imprimerie.

Die Zeit,  500 ans après, a posé à 95 personnalités allemandes  théologiens, politiques, poètes, humoristes, capitaines d’industries ou journalistes, la question « que signifie pour vous, être chrétien aujourd’hui ?» ( Was ist heute christlich ?) Et l’on ne peut que saluer cette liberté d’opinion actuelle qui permet, aux uns et aux autres, d’exprimer ouvertement leur foi ou leur scepticisme.

Voir l’édition papier du 27 octobre 2016 de Die Zeit

#2 Vision d’horreur 

Que faire pour rassurer les enfants traumatisés par les clowns? 

Halloween, ne fait pas toujours rire… Des « clowns terrifiants » (Horror Klowns) ont effrayé des enfants à plusieurs reprises en Bavière. A Munich, dans le Westpark, un clown est sorti d’un buisson avec une hache et a poursuivi un jeune cycliste. A Rödental un clown s’est avancé vers des enfants, une tronçonneuse à la main ! Une trentaine de signalements ont été faits à la police bavaroise, et plus de 370 dans toute l’Allemagne, largement relayés sur les ondes, à la télévision et dans les journaux. Et l’information a circulé dans toutes les cours de récréation, créant un sentiment d’insécurité largement répandu chez les petits et leurs parents.

Psychologues, policiers et enseignants se sont appliqués à les rassurer. Tous préconisent de démystifier ces personnages. Ainsi par exemple, dans l’école primaire de Königswieserstraße à Munich, la directrice indique évoquer le sujet en classe. Faire parler les enfants pour éviter le traumatisme, à l’école mais, recommande-t-elle,  aussi dans le foyer familial, lui semble primordial. Il faut rassurer, dire que derrière les masques se cachent des hommes – pas des personnages irréels- et que la police les retrouvera. Pour les psychologues, il s’agit de redéfinir les frontières entre le bien et le mal, entre le gentil clown et le criminel qui se cache sous le masque terrifiant. En tout état de cause, précise la police, il faut inciter les enfants à appeler à l’aide s’ils en croisent dans la rue.

Voir l’article de Sueddeutsche Zeitung

#3 Vision d’avenir 

Faire toute la transparence sur le passé du FC-Bayern 

Der Spiegel a évoqué une ligne de conduite trouble du FC-Bayern sous le régime nazi. Le philosophe des religions Markwart Herzog, interrogé sur le rôle du FC-Bayern pendant cette période, indique que les bavarois n’ont pas fait exception « Aufs Ganze gesehen müssen wir zu dem Schluss kommen, dass die Bayern keinen Sonderweg gegangen sind ». Le FC-Bayern a immédiatement réagi en appelant une commission d’experts indépendants à faire toute la lumière sur cette période. La commission rendra ses conclusions au printemps 2017.

Voir l’article de Der Spiegel et celui de Abendszeitung

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Agnès Tondre

 

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