Qui se balade dans la Barer Straße au niveau des Pinacothèques en direction de Karolinenplatz dans Maxvorstadt, verra deux paniers de basketball. Un sur le terrain de sport à côté de la nouvelle Pinacothèque et un autre plus exceptionnel mais aussi plus difficile à repérer… Premier indice : il se situe au niveau de la bibliothèque universitaire de la TUM. Deuxième indice : levez les yeux. Toujours pas ? Alors levez carrément la tête en direction du ciel. Oui. Là. Tout tout en haut du numéro 21 de la rue.
Un panier de basket perché sur le toit d’un immeuble ? Euh… vous nous expliquez ?
De l’art mes amis, de l’art. D’ailleurs c’est écrit sur un panneau en verre devant la bibliothèque : « Das ist Kunst ». Voilà. Mais bon puisque que vous avez cliqué sur l’article, vous méritez une meilleure explication que « Das ist Kunst – Punkt ». Non?
« Never ever » : sculpture de Benjamin Bergmann
Si cette sculpture semble être réservée à un public en voie de disparition – celui qui ne visite pas la ville la tête penchée sur son smartphone – elle s’adresse en fait au plus grand nombre d’entre-nous.
Comme l’a écrit Benjamin Bergmann à propos de son travail « L’installation d’un panier de basket sur le toit reflète l’effort humain pour tester ses propres limites ». Avec son panier de basketball « Never Ever » situé à plus de 20 mètres de hauteur, Benjamin Bergmann décrit une situation absurde où il est plus certain d’échouer que de réussir.
On comprendra donc que le choix de la médiathèque de la TUM (Université Technique de Munich) comme emplacement ne s’est pas fait par hasard. Inventer, essayer, comprendre, tester, échouer, recommencer encore et encore. Tel est le quotidien des ingénieurs en devenir.
Et nous ? Et si de temps en temps on dépassait nos limites culturelles tout simplement en regardant ce qui nous entoure ? A Vivre à Munich c’est ce que l’on essaie de faire tous les jours !
Aude Creveau