La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour les finalistes aux législatives 2017. Mais, comme dit Pierre-Yves Le Borgn’, « tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir. » Courageux, en Breton habitué aux coups de mer, il affronte le tsunami que représente l’investiture dans la 7ème circonscription des Français de l’étranger du candidat MoDem Frédéric Petit par Emmanuel Macron. Avec 14% des voix au premier tour contre 54 % pour Frédéric Petit, il continue à se battre. Il présente inlassablement le bilan de ses 5 années comme député des Français de l’Etranger. Frédéric Petit, quant à lui, surfe sur la vague. Il affiche en effet sa joie « d’être dans une circonscription au coeur de l’Europe, ce dont (il) rêve« . Vivre à Munich a rencontré les deux candidats. Voici des éléments qui vous permettront de faire votre choix dimanche prochain, le 18 juin. Parce que 25 % de votants au premier tour, peut mieux faire, non ?
Deux candidats, un même soutien d’Emmanuel Macron
Pierre-Yves Le Borgn’ est revenu sur son lien en politique avec Emmanuel Macron. Pour l’avoir rencontré à plusieurs occasions avant son élection, il a eu la preuve de son efficacité à faire avancer les dossiers. S’appréciant mutuellement, le président lui a apporté son soutien le 9 mai. Le 11 mai, de vives discussions sont intervenues entre Mr Bayrou et Mr Macron. Le 12 mai, il a reçu confirmation que la 7ème circonscription avait été affectée au MoDem mais qu’il avait l’autorisation de se présenter avec Emmanuel Macron à ses côtés.
Le débat n’a pas eu lieu
C’est la question qui fâche. Pierre-Yves Le Borgn’ affirme que la proposition de débat a été envoyée par Radio Lora à tous les candidats aux législatives. L’invitation leur était faite de se préparer, au cas où ils auraient franchi le 1er tour, à débattre sur leurs ondes le 13 juin au soir. Frédéric Petit est d’un avis contraire. Il soutient qu’il n’a jamais reçu d’invitation ni, logiquement, confirmé sa participation. Son agenda étant déjà bien rempli, il n’aurait eu de toute façon aucune possibilité de se rendre au débat. L’ironie de l’histoire c’est que les deux candidats étaient présents à Munich hier et auraient pu débattre en théorie.
Pour Pierre-Yves Le Borgn’, « l‘essence même de la vie parlementaire c’est le débat. » Il se sent « humilié par le refus de son adversaire de ne pas vouloir débattre« , déplore son « arrogance » et gardera de cette expérience comme un « regret« . Frédéric Petit déplore un « piège« tendu par Radio Lora, qui voulait laisser animer le débat par le directeur de campagne de Mr Le Borgn’.
Afin de prendre un peu de distance par rapport à ce débat manqué, nous avons posé des questions plus généralistes aux deux candidats.
Quels sont les événements politiques qui vous ont marqués et pourquoi ?
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Philippe MOREAU
Une fois de plus, Monsieur Petit a montré qu’il est quelque peu en délicatesse avec la vérité en prétendant que le débat sur radio Lora München aurait été modéré par le Directeur de campagne de M. Le Borgn, et que c’est la raison pour laquelle il avait refusé d’y participer. En réalité, il n’a jamais répondu aux invitations que les jeunes animateurs de l’émission lui avaient lancée, comme à l’ensemble des candidats présents au premier tour, puis à nouveau, à M. Le Borgn’ et a lui-même, au lendemain du premier tour. La plupart de ces autres candidats, M. Le Borgn’ inclus, avaient répondu affirmativement, M. Petit n’avait pas jugé utile de le faire, fusse négativement, et ne serait-ce que par simple politesse et égard pour ces jeunes. Qui plus est, il n’avait jamais été question que je modère ce débat, et je ne l’ai pas modéré, preuve à l’appui avec l’enregistrement de l’émission sous https://pyleborgn2017.eu/ondes-de-radio-lora-munchen/
Philippe Moreau
Directeur de campagne de Pierre-Yves Le Borgn’