Vivre à Munich dans une situation stable
A voir leur sourire et leur décontraction, nous avons demandé à Estelle, bien naïvement, si les jeunes élèves pouvaient ici se sentir « en vacances ». « C’est vrai que cette école est un cocon pour eux, a répondu Estelle. Ils s’y sentent protégés et écoutés. Le passage en lycée professionnel, au milieu de jeunes Allemands, est beaucoup plus tendu car ils ne maîtrisent pas suffisamment la langue. En revanche, ils se sentent bien en entreprise. On constate d’ailleurs que les employeurs le leur rendent bien.
En fait ces jeunes réfugiés ont beaucoup de stress. Non seulement ce qu’ils ont vécu et laissé derrière eux est encore très présent dans leur esprit. Mais ils connaissent aussi la menace de devoir rentrer au pays du jour au lendemain. Car s’ils ratent l’entretien nécessaire à leur demande d’asile (Anhörung) ou si leur pays d’origine n’est plus considéré comme un pays en guerre, ils peuvent être renvoyés sur-le-champ. »
Parmi les mesures mises en place par l’école, on note la présence permanente d’une psychologue. Et aussi cette valorisation des élèves par la mise en place de délégués, élus, qui les représentent au sein de l’établissement. Ces délégués effectuent un séminaire auprès des professeurs et des travailleurs sociaux et ça marche ! Actuellement ils préparent une fête pour accueillir les entreprises dans lesquelles ils sont en stage.
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Mettre en oeuvre un projet politique au quotidien