Fasching (la période de carnaval à Munich) approche à grand et nos regards gourmands se posent avec envie sur les étals colorés des boulangeries. Ils sont là. Ronds et biens dodus, saupoudrés de sucre ou nappés d’un glaçage… On vous parle bien sûr des Krapfen, ces célèbres beignets qui ouvrent une période de fêtes incontournables à Munich.
D’où vient ce fameux beignet ?
Véritable star culinaire en Allemagne ce beignet porte plusieurs noms et l’histoire sur ses origines diffère du nord au sud.
Les Allemands du nord s’accordent à dire que le « Berliner » vient d’un sucreur berlinois qui a servi dans l’armée de Frédéric le Grand… Au sud, on dit plutôt qu’il vient d’Autriche. Ce beignet y aurait en effet été inventé au 18ème siècle par la pâtissière viennoise Cäcilia Krapf, d’où le nom de « Krapfen » que l’on connait bien en Bavière. D’autres encore remontent à loin à l’époque des Romains qui fourraient déjà les beignets de miel.
De nombreux mythes entourent la genèse du beignet. Finalement, qui est vraiment l’inventeur, ne peut probablement plus être déterminé.
Pourquoi ces beignets sont-ils plus consommés pendant la période de carnaval ?
Dans le passé, le carême était beaucoup plus strict qu’aujourd’hui. C’est pourquoi vous deviez beaucoup manger avant pour faire vos réserves. Et les beignets bien caloriques étaient les pâtisseries idéales pour se régaler avant de pratiquer l’abstinence requise pour le Carême.
C’est pourquoi aujourd’hui, les beignets fourrés à toutes sortes de crèmes et confitures fleurissent en masse durant la saison de Fasching même si on trouve désormais des Krapfen plus simples fourrés à l’abricot tout au long de l’année.
Vous avez dit combien de calories ?
Il n’y a qu’à regarder la photo, inutile de vous dire qu’il vous faudra 2h de vélo en mode vitesse plus pour perdre les quelques 500 calories en moyenne contenues dans un Krapfen… Comme tout beignet qui se respecte, c’est gras et c’est sucré, mais quel délice ! Le Krapfen ne fait donc pas exception. Ce gâteau individuel est cuit dans de l’huile de friture… et s’octroie le plaisir d’une garniture tout aussi calorique à l’intérieur : confiture, nutella, crème patissière… Et puis, régime post fêtes de Noël fichu pour fichu, on saupoudre le beignet de sucre glace ou on le décore d’un joli glaçage coloré. Que du bon, on vous dit. « Lecker lecker » comme diraient les enfants.
De fin janvier à début mars on trouve des beignets vraiment dans presque toutes les boulangeries. Ceux de la Maison Rischart sont très bons !
Aude Creveau