Et si vous faisiez vos études supérieures à Munich ?

LMU par Luis Mielenz
Bâtiment prinicipal de La LMU © Luis Mielenz

Le système d’études supérieures en Allemagne est bien différent de celui de la France. En Allemagne, il n’existe que trois possibilités de choix de parcours. De fait, il n’y a ni classes préparatoires, ni BTS ni IUT. De plus, chaque Land est autonome pour son système éducatif et a ses propres critères. Ainsi en Bavière, du fait d’un baccalauréat particulièrement exigeant, les études supérieures sont très sélectives. Leur niveau est le plus élevé d’Allemagne. Munich compte 100.000 étudiants, répartis dans une vingtaine d’établissements. 

Le top des études supérieures : l’université 

L’université (Universität) est le parcours idéal pour de nombreux étudiants allemands. On y entre avec le baccalauréat ou un Bac+3. À Munich, se trouvent 4 universités dans lesquelles les cours peuvent être proposés en allemand et anglais, mais également seulement en anglais. Voici les deux principales en nombre d’étudiants : la LMU et la TU München. 

La LMU (Ludwig-Maximilians-Universität) est considérée comme la 32ème meilleure université du monde selon le classement Times Higher Education 2021. Elle offre une large palette de matières allant des sciences humaines et culturelles en passant par le droit, l’économie et les sciences sociales, la médecine et les sciences naturelles. La LMU est également en partenariat avec l’école de commerce EM Lyon. 

Pour les domaines techniques, tels que l’architecture, l’ingénierie, la mécanique, l’électronique… il faut se tourner vers la Technische Universität (TU München ou TUM). Cette université occupe la 41ème place du même classement. De plus, elle est la meilleure université d’Allemagne pour la 7ème année consécutive selon le classement QS World University Ranking. Elle est partenaire de Centrale-Supélec. 

Les études supérieures à l’université sont gratuites depuis 2013 dans toute la Bavière. Il faut seulement dépenser une soixantaine d’euros pour les frais d’inscription pour les ressortissants européens. Mais attention, à l’inverse de la France, il faut se réinscrire tous les semestres (petit rappel : il y a 2 semestres dans une année 😉. La date limite d’inscription pour le semestre d’hiver (Wintersemester) 2021 est le 15 Juillet pour la LMU et le 31 Juillet pour la TUM.

P.S : pour les bacheliers ayant eu leur bac en 2020, une remise à niveau, sous forme d’un examen d’entrée, est exigée avant l’inscription à la LMU et à la TU München.

La Fachhochschule : pour la professionnalisation 

Les Fachhochschulen (équivalant en français à un mélange d’IUT + BTS + CAP)  sont des établissements qui forment des techniciens supérieurs. Les étudiants allemands y accèdent par le baccalauréat général (Abitur) ou par un collège professionnalisant, la Realschule. Pour les Français intéressés, il est possible d’y entrer mais ce n’est pas commun. 

Elles permettent d’acquérir des Zertifikate (diplômes) dans les domaines techniques et de l’ingénierie. Ces formations, qui durent 3 ans, sont également prisées, car elles forment de très bons professionnels, contribuant au Made in Germany ;-). À l’inverse des universités, les Fachhochschulen (ou FH) exigent de nombreux stages obligatoires. 

Les grandes écoles font leur apparition 

Il y a encore quelques années les grandes écoles étaient inconnues en Allemagne. A Munich, on a vu fleurir des écoles de commerce (Munich Business School) ou de finance (Munich School of Management) dont les frais s’élèvent entre 4.000 et 6.000 euros par semestre. Elles ont comblé un vide concernant des matières peu enseignées dans les universités ou les FH. Ces écoles proposent ainsi de nombreux cursus internationaux complémentaires tels que des MBA.  

Les formulaires d’inscription pour intégrer ces écoles se trouvent sur leur site internet. Comme les universités, il faut se réinscrire tous les semestres.

V.I.E : l’after des études supérieures

Le volontariat international en entreprise (V.I.E), système français de qualité, est apprécié en Allemagne. Comment ça marche ? Un(e) V.I.E met ses compétences au service d’une entreprise en lien avec la France. Il(elle) reçoit en échange une indemnité forfaitaire, permettant de s’adapter au niveau de vie du pays hôte. En Allemagne, cette indemnité se montait à 1967,-euros mensuels en 2020. L’Allemagne occupe la 3ème place des destinations V.I.E, la Bavière n’étant pas en reste. En effet, de nombreux Français décident d’effectuer leur V.I.E à Munich et en Bavière, car on y compte pas moins de 170 filiales d’entreprises françaises – cela fera l’objet d’un prochain article… 

Math Slide, Technical University of Munich © Better Than Bacon

Luis Mielenz & Agnès Tondre

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