La revue de presse allemande du 18.10.2016 – Natalité

Revue de presse #5 spéciale naissances et petite enfance : retour d’un taux de natalité en Allemagne à 1,5 enfant par femme, l’Association Allemande des Sages-femmes dénonce trop de césariennes, des mères qui refusent de mettre leur(s) enfant(s) au Kindergarten…

#1 Spiegel.de : Hausse du taux de natalité en Allemagne !

C’est la grande nouvelle de ce début de semaine dans la presse allemande. Die Welt, Spiegel Online, T-Online, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Zeit Online, Berliner Morgenpost… annoncent tous le retour d’un taux de natalité (Geburtenziffer) en Allemagne à 1,50 enfant par femme. Cela n’était pas arrivé depuis 1982 (1,51 par femme), soit depuis 33 ans – presque 2 générations – explique le Statistische Bundesamt du Wiesbaden dans un communiqué envoyé hier à la presse.

2014 était déjà un « bon cru » pour le nombre de naissances en Allemagne, puisque l’on comptait 1,47 enfant par femme. En 2015, cela signifie concrètement que pour 1000 femmes on a 27 naissances de plus. L’âge moyen des mères reste stable : 31 ans.

Un taux de natalité boosté par l’immigration

Selon l’Institut Fédéral des Statistiques, ce pic de natalité en Allemagne est essentiellement dû aux femmes qui n’ont pas la nationalité allemande. Plus concrètement en chiffres cela signifie : de 2014 à 2015 le taux de natalité des femmes étrangères sur le sol allemand est passé de 1,86 à 1,95 alors que le nombre de naissances « stagne » de 1,42 à 1,43 enfant par Allemande. Le Land qui a le meilleur taux de natalité est la Saxe avec 1,59 enfant par femme. Le « mauvais élève » est la Sarre avec un taux de 1,38 seulement.

Pour résumer la bonne nouvelle, l’Allemagne a vu naître environ 738 000 bébés en 2015, soit une hausse de 3,2 % ce qui veut dire à peu près 23 000 bébés de plus qu’en 2014 !

Lire les articles du Spiegel Online, die Welt, Berliner Morgen Post

#2 FreiePresse.de : les sages-femmes dénoncent trop de naissances par césarienne.

On continue sur le sujet des naissances avec un article dans FreiePresse.de qui se fait la voix des sages-femmes au sujet du nombre de césariennes pratiquées en Allemagne en référence au même rapport sur la démographie publié par le Statistische Bundesamt.

31,1% de naissance par césarienne en Allemagne : les sages-femmes s’inquiètent.

Même si en 2015 cette pratique est en léger recul comparée à 2014 (-0,7%), l’Association Allemande des Sages-Femmes (Der Deutsche Hebammenverband) dénonce ce chiffre qu’elle juge encore trop haut. Selon l’association, accoucher par césarienne comporte aussi des risques importants pour la mère et pour l’enfant. Susanne Steppat, la présidente de l’association, dénonce une décision arbitraire et subjective qui n’a pas lieu d’être si cette intervention n’est pas indiquée médicalement. Autrement dit, les sages-femmes dénoncent ce que l’on appelle les césariennes dites de convenance ou de confort. Par ailleurs l’article souligne de nettes différences selon les régions : 38,5% des naissances par césariennes dans la Saare contre 24% en Saxe.

Lire l’article de FreiPresse.de

#3 Frankfurter Allgemeine Zeitung : des mères anti-Kindergarten

Paru également ce dimanche dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, un récent constat : une minorité grandissante de mères allemandes ne veulent pas confier leur(s) enfant(s) au Kindergarten. Pourquoi ? La journaliste Anke Schipp s’est rendue chez ces mères au foyer nouvelle génération, dont Frida auteur du blog „2kindchaos“. Alors que le rapport 2016 de la Statistische Bundesamt du Wiesbaden conclut sur un lien direct entre la hausse des naissances et l’augmentation des structures d’accueil pour la petite enfance et que 32,7 % des enfants de quelques mois à 2 ans sont en crèches ou nounous (Tagesmutter) ainsi que 92,2 % des enfants de 3 à 5 ans en Kindergarten, de plus en plus de mères revendiquent le bien-fondé de garder leurs enfants à la maison jusqu’à leur entrée à l’école. Service pas assez individualisé, période d’adaptation standardisée et trop rapide, stress matinal des enfants, rythmes perturbés, liens affectifs tronqués… sont entre autres les arguments avancés par ces « mamans-poules ».

Lire l’article complet d’Anke Schipp : Mit Mama allein zu Hause

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Aude Creveau

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