Les vacances approchent et Vivre à Munich a sélectionné 5 expos incontournables à voir avant l’été. Les merveilles que Michelange a réalisées à la Sainte Chapelle sont présentées au mur et non pas au plafond, et ça change tout ! Vos secrets seront peut-être bien gardés si vous jetez un oeil à l’expo du Stadtmuseum. Et si vous êtes Topmodel et que vous cherchez un photographe, renseignez-vous sur le travail de Peter Lindbergh présenté à la Kunsthalle. Enfin, si la culture allemande ne vous est pas trop familière, découvrez les photos de Peter Keetmann ou le graphisme de Willy Fleckhaus.
La chapelle Sixtine destructurée
Michelange est partout sur les murs de la alte Bayerische Staatsbank. 34 panneaux gigantesques, pourtant grandeur nature, représentent les fresques de la voûte de la célèbre Chapelle. Avantages : comme on voit tout en gros plan, on admire les détails et, en plus, on évite les torticolis. Et puis, il faut dire que vu de si près, on est happé par les regards, les postures et la gestuelle des personnages. La force qui surgit du trait, de la composition, des harmonies colorées et de l’intensité des scènes est fascinante. On y découvre aussi que Michelange a été le premier artiste à représenter Dieu vu du dessus. Une question de point de vue… pas si anodine…Alte Bayerische Staatsbank, jusqu’au 9 juillet.
Sixtinische Kapelle, montage © Agnès Tondre / Vivre à Munich« No secrets »
Big Brother is watching you…La surveillance de la vie supposée « privée » est un sujet qui ne date pas d’hier… L’exposition met l’accent, d’une part sur la surveillance au fil des siècles, et d’autre part, sur les travaux d’artistes contemporains qui luttent contre le contrôle à outrance. Photos, videos et installations pour se faire sa propre idée et, pourquoi pas, lutter…Stadtmuseum, jusqu’au 16 juillet.
No secrets, muenchen.de Screenshot © Max EickeLindbergh, From Fashion to Reality
Peter Lindbergh, pas Charles, a photographié les célébrités au naturel et réalisé ainsi une profonde rupture par rapport aux portraits d’idoles retouchés à outrance. Son parti-pris artistique est de montrer le caractère de ses modèles, leur profondeur, de laisser entrevoir les expériences de chacun sur son visage. Même si on croit déjà tout connaître de Linda, Naomi ou Kate…En plus des expos de photos, en noir et blanc et en grand format, d’une belle intensité, on admire l’antre d’un atelier de photographe et on s’imprègne du travail de l’artiste. Kunsthalle, jusqu’au 27 août.
Lindbergh, Kunsthalle München © Céline Théret Photographie, montage A.TPeter Keetman, Gestaltete Welt
Peu connu des Français, Keetman, décédé en 2005, était un photographe allemand de renom. Revenu invalide de la Seconde guerre Mondiale, il n’a eu de cesse de montrer le renouveau, la reconstruction de l’Allemagne, mais aussi la beauté de la nature. Photographe industriel, formé à Munich, il a expérimenté diverses techniques et réalisé ce que l’on a appelé la photographie d’avant-garde. Peu d’expos permettent de sentir cette Allemagne d’après-guerre. Versicherungskammer Kulturstiftung, jusqu’au 10.09.
Peter Keetman : Sprungturm, Prien am Chiemsee 1957 © Nachlass Peter Keetman / Stiftung F.C. Gundlach, ScreenshotWilly Fleckhaus, Design, Revolte, Regenbogen
Il s’agit là de la première exposition mettant en valeur Willy Fleckhaus. Ses oeuvres ont visuellement marqué la communication en République Fédérale d’Allemagne. Ses talents de graphiste et de directeur artistique ont en effet servi de modèle à de nombreux magazines et journaux allemands pendant 2 décennies. Expos de 350 objets réalisés entre les années 60 et 80 : magazines, photos, illustrations, livres, affiches. Villa Stuck, jusqu’au 10 septembre.
edition suhrkamp, Suhrkamp VerlagReihenentwurf 1963, Willy Fleckhaus,
© Carsten Wolff, FINE GERMAN DESIGN, Frankfurt am Main, Screenshot
Agnès Tondre