Street Arts Festival à l’Institut français : ça décoiffe !

Mais que se passe-t-il à l’Institut français de Munich ? Il est méconnaissable ! Tous les murs intérieurs, ou presque, sont recouverts d’oeuvres, de toutes tailles, de tous styles. Même le plafond du salon jaune a été repeint, genre Chapelle Sixtine. Sans compter le splendide jardin, qui accueille exceptionnellement un wagon de train. Cela est l’oeuvre du collectif d’artistes « Homogene « . Ces artistes de street art ont reçu carte blanche pour réaliser des oeuvres à la fois durables, pour les tableaux, et éphémères, pour les murs tagués. „The SAME Street Arts Festival in München » a investi les lieux et c’est à voir absolument demain, samedi 9 juin, de 10h à 20h.

Une philosophie

Le fil conducteur de ces oeuvres est la ressemblance dans la singularité. «  Wir sind alle verschieden, aber dennoch gleich « soit tous différents, tous pareils. Ce qui rassemble ces 20 artistes de street arts c’est non seulement la liberté dans la technique mais aussi la volonté de sortir du convenu. Voire même de la légalité. L’un des artistes nous confiait qu’il lui arrivait d’agir dans l’illégalité – ce qui rendait le défi encore plus excitant !

Street arts franco-allemands

Au-delà de cette ressemblance dans la singularité il y a aussi la volonté de rapprocher les deux cultures française et allemande. C’est la raison pour laquelle 20 artistes des deux pays seront là.

Loomit, précurseur du street art à Munich et en Allemagne dans les années 80 sera là. Idem pour Norm, artiste connu également, qui vit de son art à Mönchengladbach. Et côté français, entre autres, seront là Team ou Hipy.

Un mur extérieur sera réservé à chaque nationalité – mur repeint par la suite pour rester dans le ton habituel de l’Institut.

Des oeuvres Live

100 oeuvres de street arts sont exposées. Elles ont envahi les couloirs et le hall de l’Institut. C’est coloré, c’est vivant, c’est différent !  Et dans le jardin, les fresques commencées vendredi 8 seront terminées samedi 9, vraisemblablement vers midi. Un faux wagon de train permet également une expression libre et en temps réel dans le magnifique jardin de l’Institut.

Un lieu prestigieux

Classé monument historique, le Palais Seyssel d’Aix, datant du XIXème siècle devient ainsi, l’espace de 2 jours, une galerie d’art éphémère. Ce contraste entre l’historique et le contemporain participe à rendre vivant ce lieu splendide. Il offre aussi une « reconnaissance » à ces artistes, comme nous le disait Thomas Vautravers, directeur de l’Institut français. Merci à lui d’avoir accepté d’oser une installation éphémère qui décoiffe !

Agnès Tondre

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