Le Musée d’Orsay présente une partie de sa collection à Munich à la Kunsthalle. Le thème ? Le Salon d’art plastique du XIX ème siècle. Celui qui présentait les oeuvres des derniers lauréats de l’Ecole des Beaux Arts, créée par Mazarin en 1648. Celui qui faisait donc la pluie et le beau temps des artistes de l’époque. Ce style académique fut peu à peu concurrencé par des salons indépendants qui ont commencé à fleurir. A la Kunsthalle sont exposées des oeuvres souvent méconnues du grand public, même français, car le Musée d’Orsay attire généralement davantage pour sa collection impressionniste. Elles sont particulièrement bien mises en valeur à la Kunsthalle. C’est en effet ce qu’a remarqué la présidente du musée d’Orsay, Laurence Des Cars, au vu du résultat final. Entrez, installez-vous et passez au Salon !
Un Salon, ce n’est pas une pièce de la maison
Roger Diederen, directeur de la Kunsthalle, a bien différencié le Salon de peinture du salon dans un appartement. Explication de texte : le Salon de peinture et de sculpture, à Paris, exposait les œuvres des artistes agréés par l’Académie des Beaux-Arts, de 1725 à 1880. Le Jury se concentrait sur le talent des artistes à diffuser l’art officiel sur des thèmes comme les mythes et la Religion.
C’est le romantisme, avec notamment Eugène Delacroix, qui permet la véritable diversification des écoles de peinture. Les Salons indépendants du pouvoir politique après le Second Empire permettent enfin une véritable liberté artistique (source : Wikipedia)
Gut-Wahr-Schön (Bien. Beau. Vrai)
Le titre de l’exposition a de quoi surprendre mais il permet de saisir l’évolution dans les manifestations artistiques.
Les Salons artistiques parisiens permettaient de diffuser l’Art « Bien » – sous-entendu bien accepté socialement-, « Beau » – c’est-à-dire esthétique – et « Vrai » – relatant des faits historiques.
Dans cette exposition sont à noter les dessins de Puvis de Chavannes, présentés pour la 1ère fois par le Musée d’Orsay, mais aussi de délicates sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux, dont « les trois Grâces » en 1873.
Et puis, « Madame Pasca » trônant comme une reine, fut réalisée par Léon Bonnat. Si ce nom ne vous évoque rien, sachez simplement qu’il fut le professeur aux Beaux-Arts de Braque, Toulouse-Lautrec et Munch. Good job !
Agnès Tondre
Infos Pratiques
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Le Salon du Musée d'Orsay s'invite à la Kunsthalle
22/09/2017 - 28/01/2018
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