DJ Zebra à Munich : un mix de délires !

Photo de DJ Zebra
Zebra Mambopunk © Christophe Crenel

Dans les soirées Tour de France, lorsque Téléphone chante avec The Cure ou Michael Jackson avec Dionysos, le public, dans un premier temps, s’interroge. Puis la piste de danse s’éclate, comme par magie. Le réalisateur-star de ces mixs, appelés bootlegs ou mashups, sera à Munich le 27 avril 2019 pour une soirée délirante. Oui, vous avez bien lu: DJ Zebra sera bien là, histoire de nous rappeler que la musique est avant tout une histoire d’ouverture d’esprit. Interview exclusive !

Qui es-tu DJ Zebra ?

Zebra est mon pseudo d’artiste, en tant que musicien et chanteur. Je suis Antoine Zebra, auteur et comédien, et DJ Zebra pour mes mixs en radio et sur scène.

DJ Zebra est une marque, connue essentiellement pour mes bootlegs / mashups, même si j’aime mixer tous les genres et tous les styles, essentiellement organiques (rock soul funk). J’ai joué plusieurs fois en Allemagne dans les années 2000, et j’avais très envie d’y revenir, donc me voilà !

Et qu’est-ce qu’un mashup

Alors moi, j’appelle ça un bootleg, car c’est une sorte de remix pirate. Bootleg a un caractère subversif, qui vient de la contrebande. Mashup est un terme technique (to mash up = mélanger, écraser) qui ne parle que du mix en lui même.

Bootleg est une intention de casser les codes, de marier des chansons de force pour créer un duo virtuel, de provoquer les puristes et de les emmener là où ils n’iraient pas forcément. Je suis entré dans ce mouvement par esprit punk.

Le bootleg qui marche à tous le coups ? 

« This tainted love » (Bob Marley « Is this love » vs. Softcell « Tainted love« ), car les deux chansons sont de grands standards pop très respectés, et chacun peut s’y retrouver, les fans de reggae comme ceux de new wave. Il est surprenant et confortable en même temps, et aussi dansant.

Qui est Iggy Salvador dans ton roman ?

Iggy Salvador est un bootleg vivant, un enfant illégitime d’Iggy Pop et Henri Salvador. Pour ce livre, j’ai pensé qu’il valait mieux sortir du côté documentaire sur un mouvement musical majeur (à mon sens) mais trop peu connu.

Je voulais le rendre vivant, donc le roman autour d’un personnage fictif (mais qui me ressemble beaucoup) est une façon de me permettre plus de liberté qu’avec le récit biographique. 

C’est un manifeste pour la liberté créative, incarné par un DJ rock exhibitionniste et mélomaniaque.

Tu a été DJ, animateur radio, musicien, auteur/compositeur/chanteur, comédien, maintenant écrivain et à nouveau DJ. La boucle est bouclée? 

Oh non ! Mon intention, en tant qu’artiste, est de faire ce que je ne sais pas encore faire. Je tente, j’expérimente, je me lance des défis.

Ecrire un premier roman n’a pas été si difficile, le deuxième sera plus dur. Comédien était une aventure très enrichissante. DJ, je le suis depuis 25 ans, mais je le pratique toujours avec une dose de risques pour éviter de m’ennuyer.

En ce moment, c’est avec mon duo Bootleggers United, une battle de DJs à 4 platines, très fun.

Pourquoi as-tu choisi Munich dans ta tournée? 

Depuis plusieurs années, DJ Y alias JY et moi, on se tourne autour. Nous avions très envie de mixer ensemble, et , enfin, nous allons le faire !

La sortie de mon livre m’a permis de trouver 2 dates (Berlin et Munich) pour le présenter en exclusivité aux Français y habitant, car il n’est pas encore traduit en allemand. Tour de France est la soirée idéale. 

À quoi doit s’attendre le public munichois, le 27 avril prochain? 

A un bon gros délire ! 🙂 Quand je mixe, je m’amuse beaucoup, c’est physique, je danse, je bouge, je prends le micro, ça va être drôle et sacrément rock n’ roll.

On est en Bavière ici. Tu es plutôt bière ou plutôt vin? 

Bière !!! Mes préférées sont les bières triples belges, vous avez de la triple à Munich, je suppose…( Sacrilège ! 😉 NDLR)

Allez, un dernier spoiler concernant ta venue à Munich?

Je jouerai sûrement « Ich wohne nicht in New York, ich wohne im Dorf » du groupe funk français Demain Les Poulpes, dont j’étais le chanteur…en allemand sur cette chanson. Je pense que mon accent en fera rire beaucoup 🙂

Antoine (DJ) Zebra / ZEBRAMIX

Propos recueillis par Jean-Yves Diss (ou DJ Y alias JY derrière les platines), Francais, à Munich depuis plus de 21 ans, DJ, notamment pour les soirées Tour de France de Munich avec Thomas Bohnet.

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