Revue de la presse allemande du 25.10.2016 – Ambition technologique

Revue de la presse allemande #6 – Ambition technologique 

#1 Microsoft partage sa vision du travail 4.0

Toute la presse allemande en a parlé : le nouveau siège européen de Microsoft à Munich, Walter-Gropius-Straße 5, n’est pas qu’une réalisation architecturale de plus. Il répond à une nouvelle ambition d’organisation du travail, adaptée à la mutation informatique du monde moderne.

On pourrait croire que les 1.900 employés auparavant basés à Unterschleißheim ont joué au jeu des chaises musicales pendant le déménagement. Car dans leur nouveau bâtiment, moderne et hyper connecté, ils ne trouveront plus que 1.100 bureaux, et pas de place attitrée. Les 800 bureaux manquants sont remplacés par la possibilité de travailler de chez soi, sans contrôle de la hiérarchie, ni du temps de travail, ni des heures supplémentaires. On découvre ainsi le « Smart Workspace ». « Nous voyons notre bureau comme une plateforme ouverte et comme un laboratoire interdisciplinaire d’où émergent de nouvelles idées. » indiquait Sabine Bendiek, présidente de Microsoft Allemagne lors de l’inauguration.

Que trouve-t’on alors au siège munichois de Microsoft ? Un équipement ultra-moderne avec, en plus des places de travail, 11 terrasses, 67 salles de conférence et de réunion high-tech, divers salons, un studio de fitness… Mais on ne trouve plus de téléphones fixes, devenus obsolètes. Et chacun dispose d’un casier, même la présidente. Si elle se rend au siège, elle doit alors, comme les autres, se trouver une place pour travailler. Les modalités de cette nouvelle organisation du travail ont été élaborées en commun avec le Fraunhofer-Institut für Arbeitswirtschaft de Stuttgart.

L’absence de devoir de présence révolutionne la conception du travail. Trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée – ou concept du Work-Life-Flow – devrait, d’après Microsoft, encourager l’innovation. Pour autant, le management a été formé afin de ne pas tomber dans le piège d’ accorder trop de place à la vie de l’entreprise au détriment de la vie personnelle.

Cette organisation du travail 4.0 inscrite dans les murs couronne l’ambition de Microsoft de présenter une vitrine du travail du futur.

Voir l’article de Sueddeutsche.de

# 2 Les voitures électriques : un challenge pour Munich

Berlin a entériné de nouvelles mesures en faveur de la voiture électrique. Ainsi les voitures de fonction, un avantage très courant en Allemagne, ne seront pas considérées comme avantage imposable si elles sont électriques. Les employeurs pourront subventionner l’installation d’une station de recharge via l’impôt sur les salaires. Et les consommateurs sont également incités depuis juillet à acheter une voiture électrique. Ils peuvent bénéficier en effet d’une prime de 4.000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique ou de 3.000 euros pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable. Enfin, le gouvernement s’est engagé à investir dans plus de 15.000 infrastructures de recharge.

Munich joue également la carte de la voiture électrique. Celle-ci répond à son ambition d’être une capitale à la pointe. Elle  vient d’annoncer l’installation de 100 nouvelles stations de recharge en 2017 pour compléter les 90 actuelles. La durée d’utilisation des parkings sera calculée en fonction de la rapidité de recharge de la station mais ne devrait pas excéder 4 heures. En revanche, les résidents devraient pouvoir recharger leur véhicule à tout moment.

Le nombre d’immatriculations de voitures électriques est encore très faible en Allemagne et Munich ne fait pas exception avec ses quelque 1.500 véhicules à ce jour. Néanmoins, cela devrait évoluer, en partie grâce à l’accord conclu avec BMW. Son parc locatif Drive Now s’équipera de 3 nouveaux véhicules électriques pour chaque nouvelle station de recharge.

Voir l’article de Merkur.de

#3 Schiaparelli ne répond plus 

L’ambition du projet ExoMars 2016 de l’ESA, en partenariat avec la Russie, est de trouver des traces de vie sur Mars. C’est dans ce cadre qu’a été lancé mercredi 20 octobre le rover Schiaparelli.

Ce module expérimental avait avant tout pour mission de tester l’entrée dans l’atmosphère martienne. Schiaparelli devait aussi enregistrer des données sur la pression, la température ou encore la vitesse des vents ainsi que sur les champs électriques à la surface de la planète rouge. Mais Schiaparelli s’est écrasé sur Mars à une vitesse de 300 km/h.

Espérons que cet accident malchanceux et côuteux ne vienne pas contrecarrer l’objectif principal : l’espoir de trouver des traces de molécules organiques supposées présentes sur Mars il y a 3,9 milliards d’années.

Voir l’article de Zeit online

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Agnès Tondre

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